La galette et les rois mages !

Degré inférieur

L’Epiphanie, la visite des mages à la crèche ….et la galette !!! Pour maintenir la tradition, nous avons partagé la galette en classe …et les élu(e)s ont porté la couronne méritée… La reine Shauna et la reine Nariman ont coiffé la fameuse couronne sans oublier le roi Thiebaut .

Mais au fait, d’où vient cette tradition, cette galette ??? Voici l’histoire que les enfants ont découverte avant la dégustation…

La galette et les rois mages !

 Qui ne connaît l’histoire des rois mages qui, gui­dés par une étoi­le, se ren­di­rent à Beth­léem ren­dre hom­ma­ge à l’Enfant Jésus ?

Le pre­mier s’appelait Gas­pard. Il avait le teint clair des Euro­péens, et appor­tait de l’or. Le second, Mel­chior, avait la peau bru­ne des gens de Pales­ti­ne et d’Arabie. Celui-​là était por­teur d’encens. Le troi­siè­me, Bal­tha­zar, était cou­leur de nuit sans lune et ses dents brillaient com­me brillent les dents des Afri­cains. Ce der­nier offrit à l’enfant Jésus de la myr­rhe.

On sait moins ce qui leur advint sur le che­min du retour.

* * *

Ils étaient savants en beau­coup de cho­ses, cer­tes, mais cela n’empêcha point qu’ils se per­di­rent bel et bien, n’ayant plus le secours de l’étoile pour les aider. Après avoir erré plu­sieurs jours dans le désert, à bout de nour­ri­tu­re et sans eau, ils aper­çu­rent enfin une misé­ra­ble cahu­te devant laquel­le se tenaient un cou­ple et deux enfants.

Les joues déchar­nées, les yeux brillants de faim, ils firent pour­tant bon accueil aux mages, les invi­tè­rent à entrer, et leur offri­rent un peu du peu qu’ils avaient : de l’eau pour se rafraî­chir.

— C’est que nous avons faim aus­si, dit Mel­chior. Un peu de pain, même ras­sis, ferait l’affaire.

— Hélas, sou­pi­ra la fem­me, nous n’avons plus qu’un peu de fari­ne, de lait, d’huile d’olive, une noi­set­te de beur­re ; jus­te de quoi fai­re une galet­te que nous par­ta­ge­rons entre les enfants. Ensui­te, il ne nous res­te­ra plus qu’à nous jeter dans le puits ou à mou­rir de faim.

Les mages se regar­dè­rent.

— Fai­tes la galet­te ma bra­ve fem­me, dit Gas­pard.

La fem­me obéit. La galet­te était tout jus­te suf­fi­san­te  pour une per­son­ne.

Gas­pard, qui avait le teint clair des Euro­péens, plia la pâte en deux, et la galet­te dou­bla en volu­me. Mel­chior, le mage à la peau bru­ne des gens de Pales­ti­ne et d’Arabie, plia de nou­veau la pâte en deux, et il y en eu pour qua­tre. Bal­tha­zar, le roi Nègre cou­leur de nuit sans lune, plia enco­re la pâte en deux, et il y en eut pour huit.

Le cou­ple remer­cia cha­leu­reu­se­ment les mages. La fem­me éta­la la pâte et mit la galet­te à cui­re. Elle était dorée à point.

L’homme se grat­ta la tête, le cou­teau à la main :

— C’est que cet­te galet­te est une galet­te pour huit, et nous som­mes sept. Le par­ta­ge sera dif­fi­ci­le.

— La hui­tiè­me part est cel­le du men­diant, dit Bal­tha­zar.

— Quel men­diant, dit hom­me ?

— Celui qui vient et que vous ne voyez pas enco­re.

À ce moment-​là le plus jeu­ne des enfants, un gar­çon, recra­cha quel­que cho­se. C’était une bague que Mel­chior avait glis­sée – volon­tai­re­ment ou non, l’histoire ne le dit pas – dans la pâte.

L’enfant vou­lut ren­dre le bijou. Le mage sou­rit, ôta la cou­ron­ne de sa tête et en coif­fa l’enfant.

— Tout enfant est roi, dit-​il. Tel est le mes­sa­ge que déli­vre­ra un autre Enfant, né il y a peu non loin d’ici. Pour com­mé­mo­rer ce jour, je veux que cha­que année on fas­se une galet­te, qu’on n’oublie pas la part du pau­vre, qu’on y glis­se une fève pour dési­gner un roi ou une rei­ne, ne serait-​ce que pour une jour­née.

Les pau­vres gens pro­mi­rent de res­pec­ter la volon­té des mages.

* * *

C’est ain­si que naquit la tra­di­tion de la galet­te des rois, qu’elle se répan­dit, et qu’on se la trans­mit jusqu’à nos jours.

                                                                                                                  Jean-​Claude Renoux

Sour­ce : http://contespourtous.centerblog.net/6581650-La-legende-la-galette-des-rois